Du 17 au 19 juillet 2015
Après un rapide ravitaillement dans le bourg, nous quittons Malestroit pour poursuivre notre chemin. Nous pique-niquons dans un coin de forêt, sous une petite bruine. Nous longeons l’Île aux Pies, sa forêt et ses falaises de granite : dommage qu’il bruine encore, nous aurions volontiers profité du paysage et fait une grande pause.
Nous pédalons jusqu’à Redon, pendant que la bruine se transforme en pluie. Nous apercevons le clocher de l’abbatiale, et décidons d’aller la visiter ; le clocher est séparé du reste de l’édifice suite à un incendie. Nous attendons la fin de la pluie à l’abri dans le cloître, avant de faire une pause beaucoup trop longue dans un centre commercial pour faire le plein de nourriture.
Nous quittons l’Oust pour rejoindre sur quelques kilomètres seulement la Vilaine. Le soleil est réapparu, les bords du canal sont très arborés. Les campings que nous repérons sont encore bien loin, et loin de l’Eurovélo, la fin de l’après-midi s’annonce très longue.
Le canal suit ensuite une partie artificielle, le Bellion, près duquel nous trouvons avec bonheur un petit camping municipal. A la tombée de la nuit, nous explorons le site de La Carrière, avec les ruines des bâtiments d’exploitation de la roche, et des installations artistiques dignes d’un décor de Far West américain.
Le lendemain, nous n’arrivons pas à enfourcher les vélos aussi tôt que nous le voulions, la longue étape prévue s’annonce donc compliquée. Nous rejoignons rapidement le cours de l’Isac, et nous arrêtons à Guenrouet, pour un ravitaillement, une visite de l’église (reconstruite après la seconde guerre mondiale, ses vitraux historiés sont très jolis), et un pique-nique.
Le chemin de halage le long de l’Iser est caillouteux, plat et monotone. Les rares maisons éclusières que nous croisons (oui, ça monte quand même un tout petit peu) sont toutes abandonnées. Il y a beaucoup de pêcheurs, sur le bord de l’eau ou dans l’eau. Les libellules qui nous accompagnaient en bord de canal jusqu’alors ont laissé la place aux papillons.
Nous arrivons à Blain vers 16h, un petit détour pour voir le joli château, et nous continuons notre chemin. Nous voulons arriver à Nantes le lendemain, il faut que nous avancions encore un peu, malgré la lassitude des enfants et la fatigue des adultes.
Quelques kilomètres après Blain, un panneau « camping à la ferme » a raison de notre faible motivation, nous quittons le chemin de halage pour les petits chemins et routes de campagne, un passage à gué, et nous voilà installés dans un champ, avec des sanitaires sommaires, mais dans un cadre très calme.
Le matin suivant, nous repassons le gué, à la grande joie des enfants, et nous pédalons le long d’une partie artificielle du canal jusqu’à Nort-sur-Erdre. Nous y pique-niquons en compagnie d’une famille de cyclorandonneurs en tandem et carriole, qui finissent leur Loire à vélo. Nous rejoignons ensuite la première écluse, entre le canal et l’Erdre. Marie, Cassandre et Hector y font une grande pause pendant que Guillaume rebrousse chemin pour tenter de retrouver une des chaussures d’Hector disparue, en vain.
L’Eurovélo se dirige ensuite vers Nantes entre bois, chemins de terre et zones résidentielles. Ca monte et ça descend beaucoup, ça nous change du canal.
Nous traversons la banlieue de Nantes en suivant les petits panneaux de l’Eurovélo, mais nous perdons l’itinéraire en entrant en ville, nous rejoignons donc l’île de Nantes, où nous attendent nos hôtes Warmshower, en suivant les panneaux pour les voitures.
L’épisode chaussures me rappelle des souvenirs sur nos périples, on a tous les mêmes petites galères ^^