Le haut-Lot à vélo : de Capdenac à Mende

Par Saint-Parthem, Grand-Vabre, Conques, Entraygues-sur-Truyère, Golinhac, Campuac, Estaing, Espalion, Saint-Côme-d’Olt, Sainte-Eulalie-d’Olt, Saint-Geniez-d’Olt Pomayrols, Saint-Laurent-d’Olt, Banassac, Le Villard et Chanac.

Du 31 juillet au 7 août 2020

Voici enfin le premier récit, à rallonge, de notre voyage de cet été ! Notre début d’année scolaire est bien chargé entre nouveau travail pour Marie, trois enfants maintenant à l’école et une maison en rénovation !

Premiers tours de roue

La semaine a été très chaude à Toulouse, nous sommes contents de partir pédaler en bord de rivière ! En partant un vendredi matin, notre TER n’est pas surchargé et nous profitons pleinement du joli trajet jusque Capdenac. Après avoir remonté les vélos sur le quai, et fait le plein de nourriture dans le village, nous commençons à remonter le Lot, nous savons qu’il va nous accompagner pendant de nombreux jours.

Malheureusement le début est loin d’être idyllique : entre Capdenac et Bouillac nous n’avons pas d’autre solution que de suivre la D840, extrêmement fréquentée et sans aucun aménagement… ça commence mal pour la partie amont de la véloroute de la vallée du Lot 🙁 Sitôt parvenus sur l’autre berge et enfin à l’abri de l’intense trafic, nous nous posons à l’ombre pour pique-niquer au bord de la rivière.

Le début d’après-midi s’écoule tranquillement le long de la rivière, par petites routes et chemins, mais nous nous arrêtons prématurément, assommés par la chaleur, dans le premier camping que nous croisons, afin de passer la fin de l’après-midi dans une piscine et la soirée au bord de la rivière, le thermomètre flirte avec les 40°C à l’ombre.

Détour par Conques

Seulement 32 km de prévu ce jour afin de faire une étape culturelle à Conques. Nous essayons tout de même de ne pas partir trop tard, pour pédaler au frais et nous garder du temps pour visiter en fin d’après-midi… C’est sans compter sur le pneu d’Hector, à plat au départ ! Nous profitons de cette berge du Lot, calme, entre champs de maïs et maraîchage, et Hector en profite pour pédaler seul.

Lorsque notre trajet rejoint une route plus passante, Hector se raccroche en follow-me. Les bords du Lot se resserrent et la route monte et descend doucement.

Nous quittons le Lot pour la soirée, afin de suivre le Dourdou de Conques, qui nous amène rapidement jusqu’au pied de la ville du même nom. Nous laissons les affaires au camping, bien vide pour une ville si touristique, allons nous rafraîchir dans le rivière puis montons, allégés heureusement, la pente raide qui mène à Conques.

Nous profitons de Conques et de son abbaye désertées par les touristes.

Où les berges se resserrent

Le lendemain, notre redescente vers le Lot est stoppée par le marché de Grand-Vabre, où nous remplissons les sacoches et engloutissons des farçous. C’est le ventre plein que nous recommençons à suivre les virages et bosses de la route qui s’accroche en bord de Lot, maintenant assez encaissé.

Nous arrivons à Entraygues-sur-Truyère, que nous rejoignons par son joli pont médiéval… un des nombreux avantages d’être à vélo 😉 Encore une fois, nous passons la fin d’après-midi à la… piscine ! Mais nous allons ensuite nous promener dans Entraygues, et profiter d’être passés dans le Cantal pour manger un aligot.

Au frais en altitude

Nous prenons un peu de hauteur pour rejoindre Espalion et quittons les bords du Lot afin d’éviter une route trop passante. Nous montons jusqu’à Golinhac et profitons de jolis points de vue. Nous faisons de nombreux arrêts pour cueillir des mûres, mais aussi de délicieuses reines-claudes dont les arbres servent un peu partout comme haies entre champs. Les boîtes à livres nous permettent également d’alimenter Cassandre en lecture.

À Golinhac, petit village très accueillant, nous rejoignons à nouveau un des chemins de Saint-Jacques de Compostelle, et nous croisons vraiment beaucoup de personnes à pied. C’est très agréable de ne pas être les seuls non motorisés. Par cette chaude journée, nous sommes bien sur ces valons en altitude et ne sommes pas pressés de rejoindre le Lot.

Nous redescendons en fin d’après-midi, par de belles descentes en lacets ou à travers forêts, et rejoignons Estaing où nous arrivons face à son majestueux château.

Il est un peu tard pour le visiter, alors nous continuons vers notre prochaine étape culturelle : l’église romane Saint-Pierre de Bessuéjouls et son « chœur suspendu » dans son clocher.

Nous arrivons enfin à Espalion, fourbus par cette grande journée de 40km et beaucoup de dénivelée ! Nous commençons la journée du lendemain par une autre église romane près du camping.

Une série en Olt

Nous avons été déçus de notre première impression de la ville en la traversant le soir, mais nous lui redonnons sa chance le lendemain, en allant remplir nos sacoches et visiter le centre. Chaque cm² de la ville est dévolu à la circulation et au stationnement des voitures, c’est très désagréable d’y circuler à pieds ou à vélo, pourtant les maisons en bord de Lot dans le centre sont très jolies.

Notre étape du jour est très courte, avec seulement 5 km jusqu’au très joli village voisin de Saint-Côme d’Olt. Nous y retrouvons des grands-parents que nous n’avions pas vus depuis avant le confinement et nous passons l’après-midi avec eux dans un parc.

Alors que nous cherchons un endroit pour bivouaquer, nous rencontrons José qui nous propose de planter nos tentes dans son jardin, et nous offre ainsi le gîte… et le couvert, ainsi qu’un grand moment d’échange, une très belle rencontre.

Nous quittons Saint-Côme-d’OIt pour rejoindre Saint-Eulalie d’Olt et Saint-Geniez-d’Olt 🙂 Le barrage de Mandailles nous empêche de suivre la rivière mais les forêts dans lesquelles nous passons nous apportent encore plus de fraîcheur. Nous nous arrêtons plus tôt que prévu, à Saint-Eulalie, pour nous baigner dans la rivière, jouer avec le sable et les galets, et prendre le temps de déambuler dans le village, très joli et agréable.

Passage dans l’Aubrac

Depuis quelques jours le Lot est la frontière sud du parc naturel régional de l’Aubrac, nous rentrons maintenant enfin dedans et suivons le Lot d’un peu plus haut, dans les contreforts de l’Aubrac. Les paysages changent, notre route serpente dans la pente à travers les forêts de feuillus, et un ruisseau nous attend à chaque virage. Les pierres des maisons changent également.

Nous retrouvons le Lot à Saint-Laurent d’Olt avec un nouveau changement géologique : les maisons sont en pierre rouge ici ! Cela ne dure pas, et les paysages et la végétation changent à nouveau, annonçant notre arrivée dans les Cévennes.

Quelques boucles le long du Lot sont idylliques malgré la chaleur assommante, et le final pour atteindre Chanac depuis Les Sanelles par des petits chemins en gravier est superbe… malgré la belle côte pour rejoindre le village fortifié et perché du Villard !

Les enfants ont très bien suivi toute la journée, mais à la réflexion, nous aurions pu, et dû, couper cette grande étape de 59 km pour mieux profiter de la diversité des paysages rencontrés.

Où nous fuyons

Nous avons été refroidis par quelques kilomètres la veille le long de la nationale qui doit nous mener jusque Mende, sans aucun aménagement cyclable (à part quelques panneaux…). La canicule doit également continuer pour toute une semaine. La région Occitanie ayant conservé beaucoup de petites lignes de train, nous décidons donc d’abandonner les bords du Lot et de rejoindre au plus vite la prochaine partie de notre périple : cap sur la Haute-Loire. Et c’est en TER directement depuis Chanac que commence notre raccourci.

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