Copacabana : bénédiction des moteurs, et point de départ pour l’île du soleil !

C’est à Copacabana, haut-lieu de tourisme local religieux et international, que nous prenons contact avec la Bolivie : nous ne attendions pas à voir de différences avec le Pérou, outre la monnaie.

Pourtant nous découvrons ici la mendicité, quasi-absente du Pérou (juste un peu à Puno). Mais peut-être est-ce un effet négatif d’une zone touristique ? Et cela contraste encore plus avec les superbes voitures venues se faire bénir ici.

Et oui, car Copacabana est un haut lieu de pèlerinage et tous les jours ont lieu des bénédictions de voitures (moteur et compagnie) avec fleurs, pétards et alcool (et prêtre) ! Ça doit certainement être plus efficace que des infrastructures en bon état et une bonne formation des conducteurs… En tout cas cela fait une animation peu ordinaire et très agréable à regarder !

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La cathédrale est magnifique, avec des airs islamo-andalous. L’enceinte est très grande, l’intérieur très petit, c’est surprenant.

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Sinon, en cette période encore creuse de tourisme (pourtant nous croisons presque plus de touristes que de Boliviens), Copacabana a un air de station balnéaire déchue, avec ses rues poussiéreuses, ses rangées de pédalos canard échoués sur la plage, ses restaurants vides. Il y a pas mal d’Occidentaux comme rabatteurs devant les restaurants ou qui vendent des sandwichs ou gâteaux à la sauvette, c’est étrange.

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Ce qui n’enlève rien à l’écrin montagneux dans lequel la ville est posée, et au panorama envoûtant du lac Titicaca !

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Nous nous ne lassons décidément pas des couleurs merveilleuses de ce lac : bleu profond la journée et faisant concurrence au ciel lorsque le soleil est loin du zénith, miroir au lever et au coucher du soleil, gris ardoise une fois le soleil couché.

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La vie nous paraît chère ici (il faut aussi que nous nous habituions aux bolivianos à la place des soles), mais nous pouvons toujours déguster truites, figues de barbarie, glaces et pop-corn géant, ouf !

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Nous partons également sur deux jours visiter à pied l’isla del Sol (oui, nous nous reposons en allant parcourir une île à pied…). Nous faisons l’impasse sur l’isla de la Luna car les horaires de bateau nous contraignaient trop pour l’île du soleil, et nous n’aurions pu y passer qu’une poignée d’heures, ce qui aurait certainement été frustrant.

Après une traversée à la limite de l’intoxication aux gaz d’échappement du moteur du bateau, nous mettons enfin pied sur l’isla del Sol. Nous mettons d’abord cap vers la pointe nord de l’île, en compagnie d’Audrey, Sylvain, Anaïs et Victor (qui voyagent en camping-car pendant un an en Amérique du Sud), rencontrés sur le bateau, vers les ruines de Chinkana et la « pierre sacrée des origines ».

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Cette île a une grande importance dans la mythologie inca, elle serait le lieu de naissance de Manco Capac, fondateur inca de Cusco, et petit-fils du dieu créateur Viracocha. Avant d’être rebaptisée isla del Sol, elle a tout simplement donné son nom au lac : c’était l’isla Titicaca. Nous continuons ensuite notre chemin tout seuls, en direction du Sud, sur le « chemin sacré de l’éternité du soleil », rien que ça ! Les paysages sont encore une fois époustouflants : que ce soit la richesse géologique de l’île, avec ses plis de roche aux tons blancs, jaunes, rouges, verts, ses criques aux eaux turquoises, l’immensité du lac à nos pieds et parfois jusqu’à l’horizon, ou bien la cordillère royale, enneigée et ennuagée, surplombant le tout.

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Notre petite boucle de 11km nous prend l’après-midi, et nous arrivons dans la partie sud de l’île en fin d’après-midi, à un moment que nous apprécions beaucoup : quand les gens rentrent leurs petits troupeaux. Il paraît qu’en haute saison il est difficile de se loger (et le chemin doit être bondé, nous n’avons croisé aujourd’hui qu’une poignée de personnes), ce n’est pas le cas pour nous, et après avoir mangé nous allons nous coucher avec vue sur la cordillère royale, et la pleine lune, jaune, qui se reflète sur les eaux calmes du lac.

Le lendemain matin, nous filons visiter les ruines de Pilko Kaina, un petit temple inca dédié aux vierges du soleil, dont une partie du rez-de-chaussée est entièrement conservée.

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Les enfants explorent avec plaisir toutes les pièces.

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Nous ne nous attardons pas et reprenons le sentier pour rejoindre le village et le port pour prendre le bateau de 10h30.

De retour à Copacabana, nous rentrons à l’hôtel pour la sieste, avant de faire le plein des sacoches : demain, en selle direction La Paz. Et oui, nous pensons passer finalement par La Paz… L’autre option envisagée était de couper par l’ouest de La Paz (par Pucarani, Laja et Viacha), de faire un détour par le site de Tihuanacu (accessible aussi en bus depuis La Paz) avant de reprendre la route qui part au sud de la Paz. Les jours que nous « perdrons » à visiter La Paz seront compensés par des routes en meilleur état et peut-être un peu de bus.

5 commentaires sur “Copacabana : bénédiction des moteurs, et point de départ pour l’île du soleil !

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  1. Dans mon souvenir, les boliviens remplacent l’assurance de leur voiture par la bénédiction à Copacabana… pareil pour les bus😉.

    1. Si ça ne suffit pas, une dédicace du véhicule aux ascendants décédés, une phrase du type « Jésus est mon berger/sauveur/en moi » et une belle peinture de Jésus à l’arrière, et tout roule !

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