De Abancay à Cusco : des montagnes russes et des sites incas

Nous prenons notre courage à deux mains mardi 26 avril pour quitter Abancay. Rejoindre la route principale qui monte à 5% par les transversales à 10% est rude à froid. Nous avions repéré la veille en combi que la sortie de la ville est plus rapide de ce côté-là, mais qu’est-ce que ça monte ! Ce sera d’ailleurs le leitmotiv de la journée… Cette montée est très dure, constamment à 5%, très peu de répit, et beaucoup de passages à 6%. Il y a peu de trafic, dommage, on voudrait bien faire du stop, ras-le-bol de cette montée ! La réponse nous est donnée dans le joli restaurant avec vue panoramique qui tombe à pic pour notre pause de midi : il y a une sorte de grève/manifestation à Abancay. Séquence Les bronzés font du ski lorsque la tenancière, après nous avoir présenté sa note bien trop salée (et nous avoir mis en garde contre les vols au Pérou… Phénomène vraisemblablement possible aussi sur les notes de resto), s’inquiétant du bandage de Marie à la main veut absolument appliquer un peu du contenu de sa bouteille d’alcool dans laquelle macèrent des couleuvres. Merci, mais c’est pas grand chose (un début de tendinite), et nous sommes déjà passés par une pharmacie !

On finit par atteindre un village après 22km, il est tard, on y campe.
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Nous sommes montés de 1000m aujourd’hui ! Les enfants jouent tout de suite avec Marylin et Jaime, les enfants de la maison (familiale au sens large, et remplie de Cuy (cochons d’Inde) qui courent partout) derrière laquelle on campe. On passe un très bon moment, ils sont curieux, on arrive bien à communiquer. On finit par cuisiner à la nuit tombée, leur maman regrette que nous repartions le lendemain !

Devant notre manque de succès au stop hier, on part gonflés à bloc le lendemain : plus que 12km de montée avant de redescendre vers Curahuasi (Marie a bien étudié la carte la veille).
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Mais c’est toujours aussi dur, heureusement que nous profitons d’une belle vue sur Abancay « la blanche » en contrebas, et sur le massif de l’Ampay et ses glaciers.
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À la pause de midi, nous rencontrons Paula et John, sur la route depuis 1 an.

Arrivés au col à presque 4000m, nous profitons de la magnifique vue sur les sommets alentours, enneigés.
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Nous faisons un petit détour par le site de Saywite, sa pierre et ses fontaines (entre autres), notre premier site Inca !
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Les enfants s’éclatent à tout explorer.
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Puis c’est la longue descente vers Curahuasi, au milieu des champs de maïs en train d’être récoltés manuellement.
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Il faisait bon au col à 4000m, on retrouve la chaleur 1300m plus bas. Petite erreur de casting, on prend un hôtel sans eau chaude (mais avec un beau jardin), ça rafraîchit ! On refait le plein de gâteaux, miam, surtout le lendemain au départ, avec une super pâtisserie (et on a réussi à trouver du chocolat noir à Abancay… Bon… 45%… Mais ça fait du bien !).

Dans les premiers kilomètres de descente, une fixation d’une sacoche de Marie casse et tombe (ou l’inverse), et Marie, même en ayant senti le coup venir, tombe quand même. Plus de peur que de mal, quelques bleus, un dévoilage de roue, reréglage des freins, fixation de fortune de la sacoche et c’est reparti. Comme le disent Paula et John qui se sont arrêtés entre temps : « zip ties and duct-tape fix everything ».
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Presque en bas de la descente, avant de remonter vers Cusco, un pickup s’arrête sur le bord de la route et nous fait une offre qu’on ne peut refuser : un raccourci motorisé de 100km jusque Cusco.
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On s’arrête juste en route à un petit ruisseau en bord de route pour laver le pick-up, le conducteur, et nous en profitons pour jouer aussi dans l’eau ! Les routiers font pareil, il y en a même qui font leur lessive. On y gagne des dizaines de piqûres horribles de petites mouches (ce n’était donc pas des moustiques !).

C’est étrange de voir la route défiler ainsi, mais avec la chaleur, c’est appréciable. Nous finissons l’arrivée dans Cusco « la rouge » à vélo, et allons directement à l’hospedaje Estrellita, bien connue des voyageurs au long cours, avec ou sans vélos. Cassandre rencontre avec plaisir les voyageurs francophones, notamment Susanne et Jésus, qu’elle ne quitte plus.

Au programme des prochains jours : jouer aux touristes (de ce qu’on a vu de la ville, ce sera facile), marcher, visiter… sans pédaler ! Et tout cela sans se presser.

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