À la casa de cyclistas, nous prenons notre temps pour découvrir La Paz, entre discussions avec les autres voyageurs, farniente, un peu de préparation des vélos pour les pistes et le sel à venir (Ty, de Corée, nous apprend à serrer correctement les roulements du moyeu arrière de Cassandre lors de leurs regraissages… ils étaient livrés montés trop serrés à l’origine), resserrage des moyeux de la carriole, réparation d’une micro-fuite sur le matelas d’Hector, cuisine et repos du système digestif (l’effet Bolivie, touchant quasiment 100% des cyclistes sitôt passée la frontière ne nous a pas tous épargnés)… dans une chouette ambiance auberge espagnole / colocation / squat. D’après les enfants la casa de cyclistas est « un endroit pour ranger les cyclistes et leurs vélos » 😂, où nous retrouvons les traces laissées par ceux qu’on a croisé sur la route, où dont nous avions lu les récits avant de venir.
Mais revenons-en à La Paz, pour laquelle nous avons eu un coup de foudre, et où nous nous sommes tout de suite sentis très bien… La grande ville nous avait en quelque sorte manqué 😉. Entre ses gratte-ciels, grandes avenues aux multiples commerces (des cinémas !) et ses multiples minibus, vendeurs de rue, etc… Nous avons l’impression d’une ville occidentale posée en pleine Amérique du Sud. Les lignes de téléphériques flambants neufs ajoutent une touche de modernité… dont n’aurait pas besoin La Paz tellement nous la trouvons « moderne » (mais difficile de définir exactement pourquoi).
Bien sûr, il y a des différences entres quartiers : Sopocachi, résolument occidental ; le quartier autour de la place Murillo, historique avec le palais Quemado, les rues aux vieilles maisons coloniales, le musée ethnographique ; le quartier derrière la place San Francisco, plus traditionnel avec tous ses marchés…
Lundi, nous prenons une combinaison de minibus et collectivos (et téléphérique au retour à cause d’un blocage sur l’autopista, les grèves en Bolivie sont plus fréquentes qu’en France) pour aller visiter Tiwanaku. Le site de cette civilisation pré-inca est impressionnant et les murs conservés sont magnifiques, bien qu’il y ait l’air d’y avoir eu beaucoup de restauration/reconstruction. Ils sont construits en pierres jointives, avec régulièrement de très grandes pierres qui dépassent, apportant à la fois régularité et irrégularité.
Il y a quelques panneaux descriptifs, très légers, mais c’est toujours mieux qu’au Pérou ! Un bon musée présente aussi des monolithes anthropomorphes de la civilisation Tiwanaku, dont un impressionnant de 8m de haut, ainsi que des sculptures de puma et chachapuma : pumas à membres humains.
Par contre certains sites annexes donnent l’impression d’avoir été « fouillés » par l’érudit du coin (sans vouloir être dédaigneux, c’était le cas en France au début du XXème siècle), et les jolies pierres trouvées rangées alignées sans cohérence, les autres entassées dans un coin… nous avons un petit sentiment de gâchis.
Petit aparté pollution : nous avons trouvé qu’on ne respirait pas trop mal dans les grandes villes traversées, une fois quittées les routes remplies de camions et bus aux moteurs diesels fumants. Il y a très peu d’industrie au Pérou et en Bolivie, peu de pollution de ce côté là donc, et en dehors des camions et gros bus, tous les autres véhicules fonctionnent à l’essence, mais également en grande partie au GPL… si seulement à défaut de moins utiliser la voiture en France, le parc automobile pouvait comporter aussi peu de diesel…
Mercredi, nous essayerons de sortir en bus de La Paz, direction Patacayama. Ensuite, nous filerons plein est, vers les parcs naturels et salars du Chili et de Bolivie… pas sûr que nous puissions donner des nouvelles avant quelques semaines !
P.S. : il y a enfin les dernières photos de l’isla del Sol dans l’article concerné, grâce au wifi de la laverie 😉 et des vidéos dans l’article précédent !
Salut les pandas, continuez de nous faire rêver ! Bravo pour ce super blog, et merci de nous faire partager vos aventures. À bientôt, on se ratera tout juste fin août !