De Dignonville à Wittelsheim, à travers les Vosges

Rentrés depuis deux semaines, il est temps de commencer le récit détaillé de ce mois à vélo entre France, Allemagne et Luxembourg 🙂 !

Partis le 7 juillet de Toulouse en voiture, nous ne commençons à pédaler que le 10 juillet, après avoir pris deux jours pour traverser la France en diagonale, et en avoir profité pour rendre visite à la famille.

10 juillet 2018 – Rejoindre et remonter la Moselle, 56 km

Avant de remonter la Moselle, il nous faut l’atteindre, nous pédalons donc dans la campagne vosgienne. Les paysages sont très vallonnés, entre champs de blés et de maïs et petits vergers.

Quand nous rejoignons un axe routier plus important, nous raccrochons Cassandre en follow-me. Les paysages changent petit à petit, les forêts de sapins et de chênes remplacent les champs, les activités humaines changent aussi : nous croisons une scierie, et une filature, flanquée de ses maisons ouvrières : pas de doute, nous sommes bien en Lorraine.

Nous rejoignons la Moselle juste avant la pause pique-nique à Eloyes, et la suivons sur des petites routes jusqu’à Remiremont, où nous poursuivons notre trajet sur la voie verte des Vosges. Cassandre et Hector peuvent avancer tout seul, et nous traversons notre premier rond point cycliste !

Le camping que nous visions est encore loin et l’après-midi bien entamé, nous trouvons par chance un point d’eau, et bivouaquons peu de temps après, dans un pré fauché en bord de Moselle.

Bivouac vosgien

11 juillet 2018 – Mine du Thillot, 23 km

Nous mettons le cap sur Le Thillot, où nous voulons visiter une ancienne mine. Nous pédalons toujours sur une ancienne voie ferrée, en douce montée, au pied des ballons des Vosges, aux sommets arrondis et aux flancs couverts de forêts de sapin.

Dans le piémont vosgien

Les fermes des petits villages ont de grandes portes arrondies, alors que dans les plus gros bourgs nous retrouvons des maisons ouvrières près d’anciennes filatures.

Nous atteignons notre destination en fin de matinée, et prenons le temps de visiter le petit musée dans l’ancienne gare, excellente entrée en matière avant la visite de la mine de cuivre exploitée entre les XVIe et XVIIIe siècles. Après un pique-nique sur la place de la gare, nous commençons la montée pour rejoindre le site, certains passages sont rudes, d’autant plus qu’il fait chaud, l’arrivée se fera en poussant pour l’équipe de Marie et Cassandre. Nous suivons ensuite le parcours de découverte du site : nous pouvons entrer dans certaines galeries, déambuler entre les rejets de stériles ou haldes, et observer des puits ennoyés, tout le monde y trouve son compte.

Nous profitons ensuite de la descente, avant de retourner sur la voie verte. Nous y pédalons seulement quelques kilomètres avant d’atteindre un super camping avec une piscine à toboggan, et des tartes flambées.

12 juillet 2018 – Traversée des Vosges, 60 km

Nous entrons directement dans le vif du sujet : la montée du col du ballon commence à quelques centaines de mètres seulement du camping. C’est parti pour neuf kilomètres, avec une pente régulière de 7 %. Nous faisons des pauses fréquentes pour boire, il fait chaud, et la route n’est pas toujours ombragée. Des cyclistes sans bagages nous doublent régulièrement.

Au bout de six ou sept kilomètres, nous commençons à faire descendre les deux enfants les plus grands, qui marchent à côté de nous, poussent un peu la carriole, et nous encouragent, ou râlent. Après de multiples pauses eau, fruits secs, et poussage, nous arrivons enfin au col, c’est l’heure du pique-nique, le taboulé est prêt.

Les ballons, et la plaine alsacienne

Le sommet du ballon est à un kilomètre à pieds, dans la brume, nous lui préférons une tarte aux myrtilles pour le dessert, assez médiocre malheureusement. Nous nous engageons ensuite dans une très longue descente.

C’est magnifique, la route suit un vallon arboré, propice à la randonnée. La route est en réfection, mais les ouvriers nous laissent heureusement passer (sinon nous aurions dû faire un très long détour). Nous arrivons au lac artificiel d’Alfeld, au milieu de la forêt ; il y a quelques baigneurs, nous serions bien tentés de nous poser là pour le reste de la journée et la nuit, mais nous sommes attendus dans la vallée ce soir, nous nous contentons donc de tremper nos pieds dans l’eau fraîche avant de reprendre la route.

Au bord du lac d'Alfeld

Après quelques lacets très impressionnants, nous longeons le lac naturel de Sewen, aux abords marécageux, puis nous trouvons sans nous y attendre la véloroute des berges de la Doller : une ancienne voie de chemin de fer qui nous permet d’avaler les kilomètres en pente douce sans effort, malgré un petit vent de face. Les villages aux noms alsaciens défilent, et nous avons même la surprise de voir une première cigogne à notre arrivée dans la plaine.

Après la pause goûter, nous quittons la véloroute à Burnhaupt-le-Haut, et suivons le tracé proposé par Google Maps pour rejoindre Wittelsheim. Il fait chaud, il commence à être tard et nous avons déjà une belle journée de vélo dernière nous, les derniers kilomètres sur des petites routes ou des pistes cyclables nous paraissent très longs.

À travers maïs après une longue journée de vélo

Nous arrivons enfin chez Alice et Benoît, nous sommes accueillis par le chien et une bière fraîche, et nous passons une super soirée tous ensemble, avec un repas et un coucher tardif.

3 commentaires sur “De Dignonville à Wittelsheim, à travers les Vosges

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  1. Merci pour ce compte-rendu, très agréable à lire (et la qualité des photos, mention spéciale au selfie familial qui est presque un miracle de mise au point !).

    Une petite question : vous ne mettez pas vos enfants jambes nues ?

    1. Merci ! Les enfants ont posé les jambes de leur pantalon dès qu’il a fait plus chaud, là il faisait encore très doux. Et puis ça protège un peu des tiques, quand ils jouaient dans les herbes hautes on préféraient qu’ils aient chaussettes et pantalon.

Répondre à Marie et Guillaume Annuler la réponse.

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